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11/04/2011

Escalade, passion quand tu nous tiens

 

 

              

                           Passion quand tu nous tiens

 

                                                 

 

Robert m’appelle de Paris pour un petit week-end d’escalade volé sur l’emprisonnement de notre mode de vie, qui nous grignote tous nos instants. L’espace d’une journée nous allons nous échapper et retrouver nos sensations de jeunesse, lorsque nous partions un peu plus insouciants nous confronter aux falaises du Vercors ou de la Chartreuse, qu’il s’agisse du Mont Aiguille, de la Montagne des Trois Becs, de la sauvage paroi de Glandasse, de la dent de Crolle, des rochers du Midi  ou de notre préférée l’extraordinaire citadelle

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d’Archiane. Cette fois l’entreprise sera de moindre envergure, il s’agit d’aller gravir le pilier de Chamechaude en Chartreuse, falaise de l’ordre de cent cinquante mètres. Cependant, si le développement des immenses falaises  du Vercors ou de la Chartreuse n’y est pas, l’ambiance et tous les ingrédients qui la constituent sont bien présents. Même si une petite appréhension m’étreint car, l’entraînement à l’escalade  je n’en ai pas beaucoup, l’enthousiasme me gagne. Les parois de ce secteur sont toujours verticales voire surplombantes, le rocher n’est pas réputé pour être excellent, voire pire. Bien souvent on  a l’impression de louvoyer au milieu de tas de roches empilées qui ne demandent qu’une petite aide pour s’écrouler jusqu’au pierrier qui se trouve toujours à leur pied, preuve s’il en était que ça dégringole dans ces coins. Mais partir à la redécouverte de nos sensations de jeunesse dans ces falaises de couleur éclatante, où l’ocre le gris et rouge dominent, nous procure un tel bonheur que les légères angoisses sont loin d’être un frein, tout au plus une motivation supplémentaire du fait de l’adrénaline dispensée.  

 

Donc Robert viendra  me récupérer à sept heures du matin à Lyon. Toujours la peur d’être en retard et l’impatience d’être parti  font que je suis prêt avant l’heure convenue. J’en profite pour commencer un livre que je viens d’acheter « l’esprit du chemin  voyage aux sources du Bonheur» de Olivier Lemire. Ouvrage au titre aussi évocateur qu’étrange. Ce livre a attiré mon attention au cours de mes longues  et fréquentes recherches dans les différentes librairies lyonnaises, car il aborde un sujet qui m’est très cher, la narration des longs voyages à pied à travers la France.  La spécificité de l’auteur et je n’y avais jamais songé, provient de son mode de sélection des itinéraires de ses voyage à pied. En effet, et cela est très étonnant, il les  détermine en fonction des noms de son point de départ et d’arrivée ainsi que de ses points de passage.  Cette fois son but est  le ruisseau « le Bonheur » perdu quelque part au fin fond du massif Central, son départ se situant à proximité de Paris, une fois l’emprise de la ville dépassée, laissant revivre de larges pans de terre non construite et les champs se développer. Son premier voyage de l’ordre de 450 kilomètres, il l’avait  effectué au départ du hameau de « la Vie » à l’ouest de Paris jusqu’au lieu dit « la Mort » dans le Jura. Cela l’avait tellement marqué qu’il s’engage cette fois-ci pour une épopée pédestre à la rencontre des lieux et des gens sur 1500 kilomètres en passant par des endroits aux noms évocateurs comme « la Haine », « le Bout du monde », « le Cercueil », « l’Amour », « Plaisir », « le Corps », « la Solitude » ou « la lumière ». Il est toujours étonnant de constater quelles peuvent être les motivations qui nous poussent à partir à l’aventure. Après quelques pages, juste le temps d’aiguiser mon intérêt et ma curiosité,  j’entends une voiture s’arrêter devant la maison, je prends mon sac et pars rejoindre Robert.

Chamechaude dans la Chartreuse, une centaine de kilomètres de Lyon,

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nous sommes pressés d’y être.  Nous devons faire attention aux excès de vitesse, car  sur autoroute il est difficile de respecter les limitations surtout avec nos véhicules modernes avec lesquels les deux cents à l’heure ne procurent presque plus la moindre sensation. Mais prudence oblige nous essayons de nous plier à la loi. Peut-être aussi, mais ne l’avouons pas, le nombre de points particulièrement faible sur nos permis nous incite à lever le pied. Roulant en direction de l’est, le relief prend progressivement de l’ampleur. Nous nous dirigeons vers la dépression qui se situe entre les deux massifs de Chartreuse et du Vercors. Cela nous rappelle notre jeunesse où nous prenions dès que nous le pouvions le chemin de ces régions d’aventure, où notre motivation principale n’était le nom des lieux mais la difficulté des escalades, dont nous lisions les descriptions dans le mythique guide des escalades en Chartreuse et Vercors. Bouquin épais, à la couverture cartonnée jaune, de petites dimensions, calqué sur les prestigieux guides de montagne DEVIES sur le massif du Mont Blanc. Ces livres nous plongeaient dans les rêves les plus fabuleux, nous nous imaginions pendus au-dessus de vides immenses accrochés à des surplombs par des prises minuscules, à chercher « toute adrénaline dehors », une issue  au passage où notre salut passerait forcément par la découverte d’aspérités minuscules et l’accomplissement de mouvements d’adhérence ou d’opposition, permettant d’utiliser tous les reliefs de la roche quelque soit leur orientation. Nous imaginions les Terray, Lachenal ou Desmaison, nos héros que nous admirions  comme

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des dieux invincibles en train de se battre contre ces à-pics dont ils avaient fait d’admirables récits. Et puis, à notre tour nous connaissions ces sensations fortes d’être pendus dans ces falaises typiques par leur raideur et leur rocher fracturé. Depuis cette époque, hélas déjà lointaine, l’escalade s’est orientée vers des falaises plus monolithiques, au rocher moins aléatoire, lorsqu’on ne se contente pas de s’affronter à des murs artificiels. Ces derniers, sans vouloir les critiquer, car ils ont leur intérêt, à mon sens sont dépourvus de toute la sensualité que procure une roche naturelle au toucher, de même il y manque le prodigieux intérêt de découvrir la manière de négocier  un passage à la recherche d’un cheminent qui n’est pas toujours direct, et qui demande un décodage faisant appel à un réel travail intellectuel d’anticipation quant aux mouvements qui permettront de maintenir l’équilibre dans les positions les plus étonnantes.

 Voilà au cours de notre approche en direction de Grenoble, ce qui nous revient en mémoire, à gros flots.  Le plus étonnant, et qui ne manque jamais de nous surprendre, c’est la clarté des souvenirs et leur fraîcheur. Ces moments vécus nous ont tellement marqués par leur force et par ce qu’ils ont déclenché de plaisir brutal en nous, qu’ils sont comme incrustés de manière intemporelle dans nos neurones. Que nous les ayons vécus il y a maintenant une quarantaine d’années, cela ne nous empêche pas de nous remémorer avec acuité  la rugosité du rocher au doigt, l’adhérence sous les chaussons d’escalade, la joie de la découverte à la limite de la chute, la minuscule aspérité qui permettra de maintenir un équilibre de plus en plus instable dans une fuite en avant de plus en plus rapide du fait des forces dans les bras qui nous abandonnent.  Et puis ce vide qui se creuse entre nos jambes, au point de ne plus distinguer très précisément le pied de la paroi, et aussi les odeurs très particulières de ces grandes parois calcaires, où les fragrances minérales se mélangent aux essences exhalées par les buis qui poussent dans les endroits les plus invraisemblables. Rien que d’y penser, notre rythme cardiaque s’accélère et l’émotion nous donne des couleurs aux joues. 

Nous quittons l’autoroute et montons en direction du col de Porte, lieu où nous laisserons la voiture pour entamer la marche d’approche qui nous conduira au pied de la falaise. Nous sommes au mois d’avril et bien que la température soit presque estivale, sur ce versant nord de Chamechaude, se trouvent encore de vastes plaques de neige. Par un large chemin nous montons dans une belle forêt de sapins à la couleur sombre, presque noire. Après quelques centaines de mètres de dénivellation, nous dirigeant un peu au hasard dans la volonté de rejoindre le versant sud, nous débouchons sur un petit belvédère qui nous offre une vue magnifique sur le massif de Belledonne. Ce denier est encore très enneigé et de toutes parts les montagnes foisonnent, dans un panorama à 360 degrés. Juste au nord la dent de Crolle lance vers le ciel son immense courbe arrondie, face à nous le massif des sept Lots et Belledonne  occupent  tout l’est et lorsqu’on porte le regard au sud, le Vercors déploie  ses nombreuses parois de rochers de la Sûre en passant par les Deux Sœurs, le Gerbier, le Grand Veymont, les rochers du Parquet et en guise de point final le Mont Aiguille qui tel un immense monolithe marque la fin du Vercors. Et puis encore, un peu plus à l’est et au sud, l’Obiou impose sa silhouette massive qui telle une sentinelle éternelle donne accès au Dévoluy. Outre la splendeur du spectacle offert par le foisonnement de ces falaises, la plupart de ces endroits nous rappellent des escalades que nous avons effectuées, et nous ne pouvons pas poser notre regard sur l’un ou l’autre de ces coins de verticalité sans que le souvenir et l’émotion ne montent en nous.

 Cette escalade que nous venons faire aujourd’hui, je réalise que je la vis à la manière d’un pèlerinage non prévu, une multitude de

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sensations non  canalisées me ruisselant littéralement dessus. Bon, il faut cependant nous arracher à nos rêves pour essayer une fois de plus de les vivre. Car la réalité s’impose à nous et le temps passe, alors que  nous sommes attendus ce soir à Lyon. Un peu au hasard nous reprenons notre chemin et après quelques détours, nous découvrons la sente caillouteuse qui nous laisse pressentir que nous allons entrer dans le sanctuaire de la falaise. Rapidement nous sommes au  pied de ces rochers de quelques cent cinquante mètres de haut. Ils sont orientés plein est, le soleil darde ses rayons. L’éblouissante clarté de la roche réverbère chaleur et lumière. Que ces sensations que nous vivions en rêve dans la voiture sont bien conformes à la réalité. Lorsque nous avons découvert pour la première fois cette ambiance très caractéristique de ces immensités calcaires verticales, alors que nous avions  seize ans à peine, nous avons  vécu, du fait de la nouveauté, cette expérience comme un véritable choc. Nous n’imaginions pas que de tels lieux existent. Mais maintenant, quarante ans plus tard, ayant connu de grandes montagnes un peu partout sur la Terre, ayant vécu des expériences professionnelles et personnelles très intenses, on imaginerait que  notre curiosité, notre plaisir et notre étonnement aient subi au moins une petite atténuation, un léger effacement, une certaine altération.   Eh bien non ! Aucune expérience ne joue, aucune habitude ne s’est installée. Se trouver en un tel lieu déclenche toujours la même sensation de plénitude enfantine. Bien peu de choses se sont perpétuées en nous de façon intacte à travers les ans et les expériences de la vie avec cette puissance. Les premières amours lorsqu’elles sont les bonnes sont intangibles, bien que les aléas de la vie ne nous permettent pas de leur être toujours très fidèles.  Le bonheur c’est peut-être cela, regarder et sentir une belle paroi éclatante que l’on envisage de grimper. Elle reste nimbée de mystère et cache à notre regard encore distant les minuscules aspérités qu’elle nous dévoilera au-fur-et-à-mesure, avec parcimonie, nous permettant finalement d’atteindre son sommet.

Il nous faut maintenant trouver notre itinéraire dans cette falaise qui se développe horizontalement sur un kilomètre et ce n’est pas toujours

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facile. Le topo  indique de rejoindre le quatrième éperon, puis de l’attaquer sur sa  gauche par une fissure jaunâtre et délitée. Pour le moment, un peu sous le charme des souvenirs qui se bousculent, l’esprit quelque peu inattentif, nous errons au pied de la paroi  avec insouciance, un peu au petit bonheur la chance.  Nous remontons un court couloir très raide et croulant, manifestement fréquenté par les chèvres et venons buter sous des surplombs peu sympathiques. Dans ces moments, on trouve toujours une ressemblance avec l’itinéraire décrit, il suffit d’un peu d’imagination. Mais là manifestement rien ne ressemble à la description dans le dédale vertical qui nous domine. Nous redescendons et continuons à parcourir le pied de la paroi les yeux vers le haut. Enfin, une  gorge caractéristique nous permet de réaliser que nous avons dépassé le point de départ de notre voie d’escalade. Nous nous localisons rapidement, et par une trace minuscule s’insinuant déjà dans la paroi, nous rejoignons la fameuse  fissure délitée jaunâtre qui va nous ouvrir l’accès à ce paradis vertical.

Il est bientôt onze heures trente. Nous faisons une pause perchés dans la pente au pied de la falaise. Nous sommes seuls, aucun autre grimpeur, pourtant cette voie d’escalade  passe pour une classique. Il y a quarante ans, dès les beaux jours, les cordées devaient s’y bousculer, mais les modes, qu’elles soient vestimentaires, de destination de voyages, ou de lieux d’escalade changent. Dans le cas présent tant mieux pour nous. Avoir cette belle paroi pour nous seuls ne fait

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qu’augmenter notre plaisir.  Le rituel du casse-croûte avant la bagarre s’impose, saucisson jambon et pain en seront les éléments principaux. Dès que nous déballons nos victuailles les chocards, ces corbeaux à bec jaune des parois viennent nous quémander quelques miettes, que nous leur donnons avec plaisir. Certes un plaisir quelque peu sadique ou pervers, dans le but de les voir se chamailler, à savoir lequel va s’envoler avec le morceau. Le plus téméraire nous vient pratiquement sous les jambes, et ses acolytes pour ne pas être distancés dans la course au morceau de pain ou au gras de jambon, sont rapidement tentés de faire de même.

Enfin, vient le moment de s’équiper. Bien mettre son baudrier et faire un nœud convenable à la corde sont les deux opérations primordiale de sécurité, qu’une routine parfois dangereuse, nous avait dans les temps passés conduits à quelques reprises  près du grand plongeon. Mais notre faible fréquentation actuellement des parois, nous pousse à  la plus vive prudence et pour ma part j’ai plutôt tendance à refaire mon nœud deux fois et vérifier la position de mon baudrier trois.  Les premières longueurs sont souvent les plus difficiles car elles tiennent lieu d’échauffement. Et avec l’âge et la souplesse s’enfuyant à grandes enjambées, cet échauffement préliminaire devient de plus en plus douloureux et demande la plus extrême motivation. Robert s’élance le premier en direction des premiers pitons à une dizaine de mètres du sol. Là, un surplomb exige le début des efforts sur les bras, les pieds servant  cependant aussi à alléger la charge du corps. La technique d’escalade c’est un peu comme le vélo, lorsque la condition physique n’est pas là, la technicité acquise s’avère d’un grand secours pour venir en aided à la force et à l’endurance défaillantes des bras et des doigts. Une fois passé ce bombement une jolie dalle grise est négociée rapidement et le relais est établi. Je démarre et le surplomb à mon tour me demande quels efforts violents en matière d’échauffement. Sans vergogne je me tracte aux trois pitons en place. Ils sont de facture moderne, donc la voie semble bien rééquipée. Je me souviens de l’époque héroïque de notre jeunesse, où nous nous élevions le long de lignées de pitons plus

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ou moins douteux en osant à peine les toucher. Aujourd’hui, avec le rééquipement sécurisé plus de ces doutes quant au fait de « déboutonner » toute une longueur de ses points d’assurance. Arrivé au relais, à mon tour je prends la tête pour une jolie traversée aérienne en adhérence. Les longueurs, toujours difficiles, vont se succéder. Et le plaisir de découvrir au touché la petite anfractuosité cachée du bas au regard, procure toujours cette vive sensation de plaisir.  Le rocher calcaire est un immense terrain de jeu, qu’il faut apprendre à découvrir et les prises les meilleures pour la progression ne sont pas toujours voire rarement où on les attend. Il faut apprendre à jouer des axes dans lesquels on les sollicite, afin que mains et pieds d’un commun accord dans un subtil effort en opposition permettent au corps de s’élever en toute sécurité. On est bien souvent étonné des positions d’équilibre auxquelles on arrive, mais l’expérience fait qu’on les adopte presque de façon réflexe. L’escalade encore et toujours reste une activité qui me procure le plus vif plaisir.

La dernière longueur, je l’attaque avec des bras déjà bien « entamés », d’autant plus que la chaleur est intense. Ces parois calcaires se transforment rapidement en fournaise, ce qui rend les efforts plus difficiles. Après une traversée et un premier surplomb, dans lequel je me tracte aux quatre pitons en place, je remonte un petit dièdre de difficulté moyenne et attaque plein de confiance le dernier surplomb de la voie. Le premier piton est mousquetonné, c'est-à-dire que j’y ai assuré ma corde. Dans un mouvement ample je me jette sur le piton suivant qui se trouve un bon mètre plus haut. Je m’y trouve pendu par le bras gauche. Sans trop m’inquiéter, je commence les manœuvres pour y assurer ma corde.  J’éprouve quelques difficultés, mais que diable je ne vais quand même pas tomber en me tenant  à un piton. Encore quelques essais infructueux pour essayer de passer ma corde dans le mousqueton que je viens de mettre en place. Je commence vraiment à avoir des faiblesses au bras gauche, pendu dans ce surplomb, et l’incroyable arrive, je lâche tout. Je m’en veux un peu de ma maladresse, mais le piton inférieur n’est pas loin, la chute sera faible. Ça y est je vole, mais je ne m’arrête pas après les deux mètres prévus, mais descends pratiquement tout le dièdre entre les deux surplombs. Robert ayant une confiance plus que totale dans mes capacités à me sortir de ce surplomb attaqué à la hussarde m’a plutôt donné du mou, en vue d’une avance à fond la caisse, mais n’a pas prévu que l’avance se ferait vers le bas à vive allure. Je vois défiler le rocher tout surpris d’une telle descente. Enfin la corde joue son rôle et ma chute est  amortie puis arrêtée sans mal. Piqué au vif, je reprends vite ma position au point de chute et me concentre sur l’action de

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mousquetonnage de la corde   et rapidement le surplomb est franchi. Les derniers passages d’escalade me donnent accès à la crête de la montagne. Une grande pente douce constellée de plaques de neige se dévoile à mes pieds. Assuré à un gros pin je fais monter Robert qui à son tour émerge au sommet.

 

Nous venons de passer une journée magnifique qui par l’effort physique exigé et par la beauté du cadre nous a replongés dans nos émotions de jeunesse, qui ont toujours illuminé comme des phares puissants notre vie, surtout les jours où rien n’allait. Nous n’avons qu’une envie c’est d’y revenir. Mais nos épouses n’aiment pas vraiment cette maîtresse considérée comme dangereuse et déloyale, qui semble nous attirer à l’aide de sortilèges mystérieux et puissants.

 

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